Après une semaine de travail, me voici reparti à la découverte de la Nouvelle Zélande, certes express car je n’en fais pas le tour en van comme Sylvain, que je retrouve ce jeudi soir pour une soirée animée dans un appartement occupé par au moins 10 personnes. Je n’ai jamais réussi à savoir vraiment qui des 3 Argentins, des 2 Chiliens, de l’Italien ou du Belge étaient sur la bail. Quoiqu’il arrive c’est une joyeuse auberge Néo Zélandaise qui réchauffe le coeur alors que la pluie s’abat sans cesse depuis 2 semaines sur la région.
Au matin, je décide de faire abstraction de la pluie et du vent qui s’est levé entre temps, pour aller visiter ce qui reste de la ville après les séismes successifs de 2011, ayant fait 186 morts, dont une majorité dans une tour de télévision locale qui s’est effondrée.
Une magnitude de 6,3, un épicentre situé à moins de 10km de la ville, et de précédents séismes qui avaient fragilisé les sols et les bâtiments, ont conduit à la destruction de 1/3 des bâtiments de la ville.
Certains bâtiment sont restés en l’état depuis 3 ans, dans l’attente du passage des assurances…alors qu’autour de nouveaux bâtiments sont en construction, on évalue entre 5 et 10 ans, le temps de reconstruction de la ville.
Les rues ont été nettoyées, mais les traces sont encore très présentes, des barrières sécurisent les zones à risque et des plots par centaines jalonnent les routes qui présentent de grosses déformations, rendues encore plus visibles par les innombrables marres créées par les fortes pluies.
On peut imaginer que ce bâtiment est maintenu par un échafaudage métallique le temps de finir les travaux de renforcement, mais la plupart ont tout simplement été rasés.
Les conteneurs ici sont autant utilisés pour récupérer ce qui peut l’être que pour parer au plus urgents, et certains ont donc été aménagés en commerces.
Enfin, pour redonner un peu de couleur à cette ville fantôme, des graphes ont peu à peu coloré les grandes façades des immeubles.
Et pour ne pas l’oublier, Christchurch est au bord du Pacifique, donc on mesure plus souvent le vent sur l’échelle de Beaufort que les séismes sur l’échelle de Richter.
Allé demain retour à la nature…direction Queenstown & Wanaka !!